CAN U17 : Maroc-Mali, le choc des légitimités

Publié:

Aujourd'hui, 15h00, heure locale (14h00 GMT). Le rideau tombe à Mohammédia sur la 15e édition de la CAN U17 CAF TotalEnergies. Et sur la pelouse d’El Bachir, deux visages du continent s’affrontent : le Maroc, pays hôte en quête de son tout premier sacre, et le Mali, référence absolue de la catégorie, déjà deux fois champion. Deux équipes, deux parcours, deux visions du jeu. Et un trophée pour trancher.

Maroc, l’heure tant attendue

À domicile, devant un public acquis à sa cause, le Maroc ne veut plus être seulement un hôte modèle. Il veut être couronné. Finaliste en 2023 face au Sénégal (2-1), la sélection de Nabil Baha est revenue avec une idée fixe : transformer la frustration en conquête. Le chemin a été solide, parfois laborieux, mais toujours maîtrisé. Solide en phase de groupes, rassurant en quart contre l’Afrique du Sud, rigoureux face à la Côte d’Ivoire en demi-finale.

Dans le sillage d’un bloc défensif quasi infranchissable (1 seul but concédé contre l'Afrique du Sud), les Lionceaux brillent par leur discipline et leur sens du détail. Pas d’envolées spectaculaires, mais une logique implacable. À l’image de leur sélectionneur. « Nous sommes là pour gagner, mais surtout pour respecter notre identité de jeu », confie Nabil Baha, lucide et concentré.

Mali, l’héritage en marche

Dans l’autre camp, le Mali avance avec une certitude tranquille : celle de ceux qui savent. Champion en 2015 et 2017, finaliste en 1997 le pays ne découvre pas ce stade. Il l’habite. Adama Diefla Diallo, formateur de l’ombre devenu sélectionneur à la lumière, n’a pas eu à forcer : il a prolongé un élan. Depuis dix ans, les Aiglonnets sont la valeur sûre du football des jeunes en Afrique.

Et comme souvent, ils arrivent en finale avec un football à la fois explosif et structuré. L’agressivité dans la récupération, la verticalité dans les transitions, la justesse dans les 30 derniers mètres : le Mali joue vite, fort, juste. Seydou Dembélé et Soumaila Fané insaisissables, dictent le tempo. Le gardien Lamine Sinaba rassure derrière. Le collectif impressionne.

Deux philosophies, un seul trône

Maroc-Mali, c’est une finale miroir. D’un côté, le contrôle, la patience, l’intelligence collective. De l’autre, l’intensité, la projection, la capacité à faire basculer un match en quelques secondes. Deux équipes fidèles à leurs racines, qui n’ont jamais dérogé à leurs principes depuis le début du tournoi.

Mais c’est aussi une opposition de dynamiques : le Maroc n’a jamais gagné cette compétition. Le Mali, lui, vise une troisième étoile. Une victoire qui scellerait sa suprématie dans la catégorie.