Donalwald Modise : "Nous voulons marquer l’histoire du futsal féminin namibien"

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Pour la première fois de son histoire, la Namibie s’apprête à disputer la Coupe d’Afrique des Nations Féminine de Futsal. Un moment historique pour le pays, qui cherche à s’imposer sur la scène continentale face à des adversaires redoutables comme le Maroc et le Cameroun, têtes d'affiche du groupe A. À la tête de cette sélection namibienne, Donalwald Modise, ancien entraîneur adjoint de l’équipe masculine lors de la CAN de Futsal 2024, guide ses joueuses dans cette nouvelle aventure. Entre préparation rigoureuse, ambitions et développement du futsal féminin en Afrique, il se confie à CAFOnline.com sur les défis et les aspirations de son équipe avant le coup d’envoi du tournoi.


CAFOnline.com : La Namibie est dans le groupe A avec le Maroc et le Cameroun. Quelles sont vos impressions à ce sujet ?

Donalwald Modise : C'est un honneur, tout d'abord, de faire partie d'un tournoi aussi important. Nous avons été tirés au sort contre le Maroc et le Cameroun. Comme nous le savons tous, peu de pays africains participent au futsal. Pour nous, en tant que Namibie, ce sera notre première fois chez les femmes. Nous avons participé l'année dernière avec les hommes. Ce fut une occasion très propice, mais nous avons beaucoup apprécié. Concernant mes adversaires, je dois dire que nous voyons beaucoup l'équipe du Maroc. Ils pratiquent le futsal depuis sept ans, du moins chez les femmes. Ce sera donc difficile contre eux, mais nous travaillons dur. Nous nous préparons. Tout dépend de la préparation. Et le jour du match, nous verrons comment nous abordons le jeu et les tactiques.

Vous étiez l'entraîneur adjoint de Ryan Jago durant la CAN de Futsal masculine de l’an dernier.Qu'est-ce que cette expérience vous a apporté ?

L'expérience a été formidable. Elle m'a beaucoup appris. En effet, nous avons joué contre certains des pays les plus connus dans le futsal au monde. Et cette fois-ci, nous en avons aussi un autre dans notre groupe, ce qui rendra les choses un peu plus difficiles, mais les préparatifs se déroulent bien et de manière continue.

Vous avez récemment dévoilé la liste des 14 joueuses sélectionnées pour cette Coupe d'Afrique des Nations féminine. Comment s'est déroulé le processus de sélection ?

Le processus de sélection a été difficile. Nous avons eu toute une semaine d'essais en février. Ensuite, nous avons réduit l'équipe à 25 joueuses. Après ces 25 joueuses, nous sommes passés à 16. Et enfin, de ces 16, nous avons constitué l'équipe finale.

Cette CAN Féminine de Futsal sera aussi l'occasion de voir des visages familiers, comme Curtis Reid, l'entraîneur de la Tanzanie, que la Namibie a battu lors des qualifications pour la CAN des hommes. Quelles sont vos réflexions ou impressions à ce sujet ?

Je sais que j'étais moi-même dans le match où l'entraîneur de la Tanzanie entraînait les hommes ici, à domicile et à l'extérieur. Ce fut une rencontre difficile, donc je suis sûr qu'il a également bien préparé son équipe. Nous étions le pays qui a joué contre eux l'année dernière avec les hommes. Ils nous ont battus ici à domicile, et nous sommes allés chercher les points à l'extérieur. Mais je sais aussi qu'il est un entraîneur de futsal bien connu. Il a été au Royaume-Uni. Ça va être difficile pour les autres groupes aussi.

Comment vos joueuses réagissent-elles à cette première participation historique à la Coupe d'Afrique des Nations de Futsal féminin ?

Les joueuses sont excitées. Elles travaillent dur. Elles sont ouvertes à cette nouvelle plateforme, et c'est une occasion pour elles de sortir du pays et de voir comment le futsal a effectivement évolué en Afrique.

Comment se déroulent vos préparatifs pour ce tournoi ?

Ça se passe bien. Je peux dire que je suis très impressionné par mes joueuses. Elles travaillent dur deux fois par jour. Elles sont bien prises en charge. Et je pense qu'avant le premier match, nous serons prêtes.

Quels sont les domaines clés sur lesquels vous vous concentrez pour être prêts ?

Tout d'abord, la condition physique, et ensuite l'intensité avec laquelle le jeu doit être joué.

Quelles sont vos ambitions pour cette Coupe d’Afrique des Nations Féminine de Futsal ?

Dans l'ensemble, j'aimerais que la Namibie figure parmi les cinq premiers au classement, car c'est notre première participation. Ce serait un accomplissement pour moi, mais aussi, nous les poussons fort. Nous voulons sortir du groupe. Nous voulons atteindre au moins les demi-finales.

Au-delà de la performance athlétique et avec la Coupe d’Afrique des Nations Féminine de Futsal,  marquant une nouvelle ère pour la discipline, quel est votre vœu pour le développement du futsal féminin en Afrique ?

Mon vœu serait que chaque pays ait la possibilité d'avoir au moins un terrain de futsal, qui soit conforme aux critères de la CAF ou de la FIFA, et que le développement se fasse à la base, du niveau le plus bas jusqu'au plus haut.